Cérémonie du 11 Novembre 2023
Discours de M. Le Maire
Chères habitantes, chers habitants, Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie de votre présence à notre cérémonie commémorative de la Victoire et de la Paix. Ce jour anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918 est aussi, comme vous le savez, un hommage à tous les morts pour la France.
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- La France veut récupérer les territoires de l’Alsace et la Moselle, d’autres tensions sur des revendications territoriales se font sentir entre pays et le jeu des alliances mis en place engendre un engagement en escalade dans la guerre.
L’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand en Serbie, le 28 juin 1914, héritier de l’empire austro-hongrois, entraîne le monde dans ce qui sera nommé une guerre totale. Les pays de la Triple Entente (France Angleterre Russie) s’opposent aux pays de la Triple Alliance (Allemagne. -Autriche Hongrie et Italie)
L’Empire austro-hongrois déclare la guerre à la Serbie. Quelques jours après, la Russie déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie. L’Allemagne déclare la guerre à la Russie et à la France. Elle envahit la Belgique, ce qui pousse le Royaume-Uni dans la guerre contre l’Allemagne.
L’Empire ottoman et la Bulgarie déclarent la guerre à la Russie, à la France et au Royaume-Uni et choisissent de combattre aux côtés des Allemands et des Austro-Hongrois.
Le japon déclare la guerre à l’Allemagne pour lui prendre ses possessions en chine
L’Italie et la Roumanie, le canada et l’Australie rejoindront plus tard la Triple Entente. Puis ce sera le tour des Etats-Unis.
Cette guerre qui était envisagée très rapide grâce à un armement puissant deviendra au contraire la guerre des tranchées et une guerre qui dure. Elle sera extrêmement meurtrière.
La victoire va à la Triple Entente après quatre années de durs combats. La France récupère ses territoires. L’armistice est signé à Rethondes, dans un wagon, le 11 novembre 1918 à 5h15 entre la Triple Entente et l’Allemagne. Les pays entérineront la paix par le Traité de Versailles signé en juin 1919.
Cette première guerre « mondiale » a impliqué plus de 60 millions de soldats. Plus de 10 millions de civils et de militaires vont perdre la vie, soit environ 6 000 personnes par jour.
Après quatre ans de guerre, la France est (avec la Serbie) proportionnellement, en nombre de combattants tués, le pays le plus touché avec 1,5 million de morts et disparus et 2 millions de blessés. La plupart sont des hommes jeunes de 17 à 45 ans.
Alors, lorsque la fin de la guerre est annoncée, l’émotion est immense partout en France.
Pourtant, le soulagement que la fin de la guerre provoque ne cache pas le traumatisme des hommes qui rentrent, blessés dans leur chair et dans leurs esprits. Les familles dont le père, les fils ne rentrent pas, pleurent leurs morts.
Les habitants des villages se recueilleront par la suite autour des monuments aux morts, comme le nôtre.
Depuis la loi du 28 février 2013 le 11 novembre est officialisé comme étant le jour de « Commémoration de la victoire et de la paix ». Elle devient également l’endroit pour rendre hommage à « tous les morts pour la France » qu’ils soient civils ou militaires, qu’ils aient péri dans des conflits actuels ou des conflits anciens.
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La commune elle-même a déploré la mort de nombreux habitants. Leurs noms sont inscrits dans la pierre et dans le cœur de tous les habitants. Nous sommes réunis aujourd’hui pour nous souvenir de leur sacrifice et assurer les familles que notre reconnaissance est éternelle.
Si nous pouvons vivre dans la France que nous connaissons aujourd’hui, c’est grâce à ces aïeux qui nous ont transmis un pays en paix.
Aujourd’hui encore, des militaires risquent leur vie pour défendre notre République et ses principes. Nos soldats nous protègent sur notre territoire et agissent en opérations extérieures.
Nous avons notamment une pensée (comme l’a rappelé la lettre du ministre) pour les trois militaires français tués en Irak en août dernier dans le cadre de l’opération Chammal pour lutter contre le terrorisme : le sergent-chef Baptiste GAUCHOT, le sergent-chef Nicolas MAZIER et l’adjudant-chef Nicolas LATOURTE.
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Avec la guerre en Ukraine, le conflit entre Israël et la bande de Gaza, l’attentat dont la France vient d’être victime au sein même de son école républicaine ainsi que toutes les autres agressions en Europe et dans le monde, l’actualité nous rappelle combien la paix est un bien précieux et fragile, pour en pas dire précaire.
L’obscurantisme s’installe avec son expression la plus inhumaine à travers le fanatisme et le terrorisme. Nos soldats sont prêts à l’ultime sacrifice au nom de notre pays pour combattre toutes les formes d’oppression et de violence à l’encontre de notre nation et de ses valeurs.
Nous sommes aujourd’hui réunis tous ensemble pour les assurer de notre soutien et de notre plus grande reconnaissance. Je vous rappelle que la France est en alerte maximale « urgence attentat ».
Pour conclure, je citerai cette phrase prononcée par Ferdinand Foch, Général pendant la Première Guerre mondiale, Maréchal de France, membre de l’Académie française, représentant français à la signature de l’armistice, nous impose à juste titre toute la valeur éducative et démocratique de l’Histoire à enseigner à nos enfants et notre devoir de mémoire.
On pense alors naturellement à Dominique BERNARD, assassiné pour avoir enseigné les lettres et l’histoire et avoir œuvré toute sa vie pour éclairer les esprits de nos jeunes. Au début du siècle dernier, n’appellait-on pas les instituteurs les hussards de la République ?
“Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.”
C’est, en effet, à travers des journées de mémoire comme aujourd’hui que nous rendons hommage à notre passé et que nous construisons notre avenir. Nos soldats d’hier et d’aujourd’hui sont les gardiens de notre nation.
Vive la République ! Vive la France !
Hommage aux Malgré-nous du 25 août 2022
« Alsace et histoire : des hommages aux Malgré-nous ont eu lieu dans toutes les communes alsaciennes jeudi 25 août, date anniversaire des 80 ans de l’incorporation de milliers d’alsaciens et de Mosellans dans l’armée allemande, pendant la seconde guerre mondiale.
A UFFHOLTZ, la commémoration s’est tenue à 11h45 le jeudi 25 août au Monument aux Morts et chacun(e) pouvait évidemment s’y rendre.
Rappelons que le 25 août 1942, les territoires étaient alors annexés au troisième Reich, et des dizaines de milliers d’Alsaciens et de Mosellans ont été obligés d’aller se battre sous l’uniforme allemand sous peine de représailles dans leurs familles. Ils seraient environ 130.000. D’après les estimations des historiens, 24.000 Alsaciens sont ainsi morts au combat, 16.000 en captivité. »
« Cette triste page de l’histoire a marqué profondément l’Alsace et ses habitants », écrit Frédéric BIERRY, président de la Collectivité européenne d’Alsace, à l’initiative de la cérémonie. « Très peu de famille ont été épargnées par ce traumatisme de l’incorporation de force. Alors qu’il ne reste plus qu’une poignée de « Malgré-nous », il me semble de notre devoir de leur témoigner solennellement tout notre respect, et de les assurer que nous veillerons à perpétuer leur mémoire. »
Après le discours de Rémi DUCHENE, maire de la commune, la Marseillaise a été entonnée et des témoignages poignants ont été lus.
Extraits : Nina BARBIER « Malgré elles » témoignage de Marthes Elles
Nicolas SESTER « Ne tirez pas je suis français »
Georges STARCKY « L’Alsacien »
La cérémonie s’est clôturée par un vin d’honneur offert aux membres de l’UNC , anciens combattants et aux habitants présents.
Cérémonie du 11 Novembre à UFFHOLTZ
Discours du Maire :
Aujourd’hui, nous célébrons l’armistice de la Grande Guerre de 14-18.
A l’heure du tout numérique, il est sage de revenir sur l’origine des mots
Ici, elle est particulièrement significative quant au terme armistice, …..Ar mis ti ce
Ce mot latin est formé de deux racines : arma(les armes) et le verbe Stare qui qui signifie se tenir, être droit, être…stable. On retrouve la même racine dans stehen. et stand….
Un armistice, c’est donc le moment où les armes s’arrêtent, où elles se tiennent tranquilles.
Ce n’est pas encore la paix, c’est simplement une suspension des combats, un tout petit peu plus porteur d’espoir qu’un simple « cessez-le-feu » qui se déroule, lui, sur le champ de bataille même ; l’armistice suppose qu’on a déjà quitté le théâtre des opérations, évacué les blessés et ôté les morts, et qu’on s’est (peut-être) mis autour d’une table pour discuter.
Dans le déroulement des guerres, cet arrêt des armes se classe donc après le cessez-le-feu (qui reste temporaire, le temps de réfléchir), après la trêve (idem, mais un peu plus long, mais avant la capitulation (la phase où on « baisse la tête » devant l’adversaire) et enfin la signature du traité de paix. Ce qui était momentané devient donc définitif (enfin, en principe)
Nous sommes là dans un contexte quasi exclusivement militaire.
Mettons-nous à présent un instant à la place des soldats du front, y compris les infirmières et infirmiers, les médecins, quel que soit leur uniforme ; pour celui qui a frôlé la mort pendant quatre ans, l’armistice, qu’est-ce ? un formidable message d’espoir pour que cesse la menace quotidienne de mourir et pour que la vie reprenne, enfin.
Et ce ne sont pas que les militaires qui vécurent cet instant, mais tous les civils des pays concernés, enfin soulagés que cela s’arrête !
Alors oui, on peut se réjouir de célébrer la fin de la folie meurtrière des hommes un 11 novembre 1918.
On peut se réjouir de célébrer la paix !
Enfin, ce jour férié mérite d’être un jour de recueillement pour commémorer celles et ceux qui ont défendu et défendent avant tout la liberté aujourd’hui partout dans le monde.
SOLDATS MORTS POUR LA FRANCE 11 NOVEMBRE 2021 |
- Colonel Sébastien BOTTA, commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes, mort pour la France en Egypte, le 12 novembre 2020;
- Maréchal des logis Tanerii MAURI, 1er régiment de chasseurs, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020;
- Brigadier Dorian ISSAKHANIAN, 1er régiment de chasseurs, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020;
- Brigadier Quentin PAUCHET, 1er régiment de chasseurs, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020;
- Sergent-chef Yvonne HUYNH, 2e régiment de hussards, morte pour la France au Mali, le 2 janvier 2021;
- Brigadier-chef Loïc RISSER, 2e régiment de hussards, mort pour la France au Mali, le2 janvier 2021 ;
- Sergent Maxime BLASCO, 7e bataillon de chasseurs alpins, mort pour la France au Mali le 24 septembre 2021.
Assassinat de Samuel Paty
Appel de l’AMF pour un hommage des communes
L’Association des maires de France appelle toutes les communes de France à témoigner de leur solidarité avec la victime et sa famille, de leur soutien à l’ensemble de la communauté éducative et de leur mobilisation pour défendre la liberté d’expression et la primauté de la laïcité dans l’organisation de la République.
Pour ce faire, elle propose aux communes d’afficher sur leurs bâtiments le mot-dièse #jesuisenseignant, de respecter une minute de silence lors de la prochaine réunion du conseil municipal et choisir un jour de mise en berne du drapeau de la mairie.
Voir l’article complet sur le site de l’AMF : https://www.amf.asso.fr/documents-assassinat-samuel-paty-appel-lamf-pour-un-hommage-communes/40341